illustration de l'argent qui fructifie
Solidarité

Ce calife du 7e siècle qui a un RIB à son nom !

C’est une anecdote méconnue, mais bien vraie qui vient de créer le buzz sur Instagram. Elle a été révélée par le compte Les Histoires Lumineuses (@les_histoires_lumineuses) ce 31 juillet 2022. On apprend qu’un des premiers califes de l’Islam aurait un compte bancaire à son nom, alors que telles institutions n’existaient pas à l’époque. On vous explique !

Un fait insolite rendu possible grâce au « waqf »

Dans l’Islam, le waqf est une donation de biens destinés à être utilisés à des fins charitables ou religieuses. C’est un engagement continu de ses ressources au profit d’une communauté. Le bien donné en usufruit est alors placé sous séquestre et il devient inaliénable. On peut parler d’un acte philanthropique perpétuel.

Othman Ibn Affan est le troisième calife de l’Islam. Avant cela, il était un riche commerçant mecquois. Un jour, il acheta un puits et fit don de l’eau de ce puits à la communauté musulmane. Autour du puits, de nombreux palmiers dattiers poussèrent et générèrent des revenus par la vente de leurs fruits. L’argent de ces ventes était donc dédié à la communauté musulmane dans le cadre du waqf.

Othman Ibn Affan avait pour habitude d’être généreux à l’égard des pauvres, mais il n’avait alors pas idée de l’ampleur que son don allait prendre !

Un don qui traverse les siècles

Par la suite, les différents gouvernements islamiques se chargèrent de l’entretien de la palmeraie ainsi que du commerce de ses fruits.

Aujourd’hui, la palmeraie est gérée par le ministère saoudien de l’Agriculture. Les recettes sont divisées en deux :

  • La moitié de la recette est affectée aux pauvres et aux orphelins.
  • L’autre moitié alimente un compte bancaire au nom d’Othman Ibn Affan !

Ce compte bancaire est géré par le ministère saoudien des awqaf (pluriel de waqf). Le cumul des profits versés sur ce compte atteint des sommes tellement astronomiques que le gestionnaire a décidé d’investir dans différents projets, notamment dans l’immobilier.

Les revenus des différents programmes, fruits de ce waqf, sont évalués à 10 millions d’euros par an !

Et vous, vous auriez pensé qu’une œuvre de charité pouvait encore avoir des conséquences plus de 13 siècles plus tard ? Dites-nous dans les commentaires !

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